Test de grossesse négatif mais pas de règles, que se passe t'il ?

Test de grossesse négatif mais pas de règles, que se passe t'il ?

Il est vrai que l’un des grands signes d’une grossesse est l’aménorrhée, mais il peut arriver que celle-ci soit liée à un autre facteur qu’une gestation. De la même manière, faire un test de grossesse qui se révèle négatif ne signifie pas qu’il n’y a pas de grossesse.

Il n’est pas rare qu’un test de grossesse réalisé trop tôt ne soit pas positif. Il est donc important de prendre en compte plusieurs paramètres, et de suivre différentes pistes pour savoir ce qui pourrait expliquer l’aménorrhée sans grossesse, ou le résultat biaisé d’un test de grossesse.

Qu’est-ce que l’aménorrhée ?

À chaque cycle menstrue, le corps de la femme ayant atteint la puberté se prépare à une éventuelle grossesse en produisant des hormones différentes qui ont des rôles bien déterminés. Les gonadotrophines (FSH et LH) stimulent les ovaires pour la production des œstrogènes, des androgènes et de la progestérone.

Grâce à ces différentes hormones :

  • Les cellules endométriales prolifèrent
  • L’ovocyte dominant atteint la maturation, se libère et le corps jaune se forme
  • L’endomètre se transforme à travers la décidualisation et se prépare à accueillir un ovule fécondé.

À l’absence d’une fécondation, on assiste à la baisse de production d’œstrogènes et d’androgènes. L’endomètre se détache des parois utérines, et les menstruations commencent. Dans un cycle normal, la menstruation survient 14 jours après l’ovulation.

L’aménorrhée peut simplement être définie comme l’absence de menstruations chez une femme en âge d’être réglée. On distingue principalement deux types d’aménorrhée : l’aménorrhée primaire et l’aménorrhée secondaire. L’aménorrhée primaire qui désigne l’absence de règles à partir de 15 ans chez une femme qui présente une croissance normale et des caractères sexuels secondaires.

L’aménorrhée secondaire qui correspond à une absence de menstruations pendant une durée de 3 cycles après l’implantation de cycles menstruels réguliers. La détermination d’une aménorrhée secondaire chez une femme dépend de la régularité de son cycle menstruel. Pour une femme ayant un cycle menstruel irrégulier, l’évaluation à une recherche d’aménorrhée secondaire débute après une absence de règles de plus ou moins 6 mois.

Quelles sont les différentes causes d’une aménorrhée ?

  • La première cause d’aménorrhée, et la plus fréquente, est naturellement la grossesse. Chez une femme fertile et réglée, l’absence de règles fait immédiatement penser à une grossesse. C’est la raison pour laquelle il peut paraître étrange d’avoir un test de grossesse négatif alors qu’on présente visiblement une aménorrhée secondaire.

Toutefois, l’aménorrhée secondaire peut être causée par différents facteurs liés autant à la physiologie qu’à la psychologie de la femme qui en souffre. Parmi ces causes, on peut citer :

L’arrêt d’une contraception : après l’arrêt d’une contraception œstroprogestative, il est courant d’avoir une aménorrhée qui peut durer des mois. Cela s’explique par les changements hormonaux qui s’opèrent à l’arrêt des pilules et une transition vers une production naturelle des hormones d’œstrogène et de progestérone. La transition peut durer plusieurs mois et mener vers des cycles irréguliers.

 

  • Une ménopause précoce : la ménopause précoce est l’arrêt définitif des menstruations chez une femme avant ses 40 ans. Une aménorrhée secondaire causée par une ménopause précoce peut être confondue avec une aménorrhée due à la grossesse. Il est nécessaire de faire des analyses de sang pour confirmer le diagnostic.

 

  • L’allaitement : on parle dans ce cas d’aménorrhée de lactation ou aménorrhée post-partum. C’est une aménorrhée anovulatoire, c’est-à-dire que l’absence de règles s’explique par le fait que les ovaires ne produisent pas d’ovocyte fécondable. La succion de l’enfant entraîne des stimulations mamelonnaires qui exercent une action sur l’axe hypothalamus hypophysaire, d’où l’absence d’ovulation.

 

  • Une intervention chirurgicale sur l’utérus ou une IVG : l’interruption volontaire de grossesse peut être à l’origine d’une aménorrhée secondaire pendant quelque temps. Il en est de même pour une intervention chirurgicale au niveau de l’utérus. Lorsque l’avortement est médicamenteux, il faut compter dans les normes entre 4 à 6 semaines avant que les règles ne reviennent. En ce qui concerne l’aménorrhée faisant suite à une opération au niveau de l’utérus, il est préférable de consulter rapidement un médecin.

 

  • Le stress : le stress, l’anxiété, un choc psychologique violent ou encore un état dépressif, peuvent être à l’origine d’une absence de règles. Dans ce cas, on parle d’aménorrhée d’origine psychologique. La production des gonadotrophines est contrôlée par l’hypothalamus et l’hypophyse. Ces deux parties du cerveau peuvent subir l’influence des régions du cerveau où les émotions prennent naissance. Lorsque ces régions sont soumises à des troubles plus ou moins intenses, il est possible d’observer une absence de règles pendant quelque temps.

Est-il possible d’avoir un test négatif alors qu’on est enceinte ?

Il est bien possible d’avoir un test négatif alors qu’on porte une grossesse. Les tests de grossesse ne sont pas fiables à 100%, et il peut arriver de faire face à un test de grossesse positif alors qu’on n’est pas enceinte, ou l’inverse. En fait, les tests de grossesse reposent sur un mécanisme de détection de l’hormone de grossesse (hormone béta-hCG). Cette hormone commence à être sécrétée par le corps jaune à partir de la nidation de l’œuf fécondé (à peu près 7 jours après la fécondation). Certains anticorps réagissent à la présence de cette hormone dans les urines à travers un procédé d’immunologie. Si le taux d’hCG n’est pas suffisamment élevé dans l’organisme, il sera difficilement détecté et le test va donner un résultat négatif alors qu’il y a bien grossesse.

Ainsi, la principale raison qui peut expliquer ce phénomène est liée au moment de la prise du test. Si vous faites le test de grossesse au tout début de la grossesse, il y a de fortes chances que l’hormone hCG ne soit pas détectée par l’appareil. Il est également possible que le test donne un résultat fallacieux pour la simple raison que le test utilisé a atteint sa date de péremption ou qu’il n’ait pas été bien conservé. Il est donc conseillé de consulter un médecin pour avoir une confirmation. De manière générale, il faut donc retenir qu’un test négatif ne signifie pas forcément qu’il n’y a pas de grossesse.

Comment faut-il faire son test de grossesse pour assurer sa fiabilité ?

Pour assurer la fiabilité du test de grossesse, il est important de prendre certaines précautions.

La première chose à faire est de bien lire la notice et de suivre parfaitement les indications données par celle-ci. Généralement, les tests de grossesse sont très simples d’utilisation et les instructions sont très claires. Il est donc assez difficile de rater le test. Pour assurer la fiabilité de votre test de grossesse, il est préférable de faire son test le matin au réveil, car les urines du matin sont plus concentrées en HCG. Il est donc plus facile de détecter l’hormone à cet instant-là.

Il faut également faire preuve de patience pour optimiser la fiabilité des tests de grossesse. En effet, plus l’état d’aménorrhée est long, plus le taux d’hCG est élevé dans l’organisme. Un test de grossesse fait de manière précoce diminue les chances d’avoir un résultat fiable.

 

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