Accouchement par césarienne : Comment ça se passe ?

Accouchement par césarienne : Comment ça se passe ?

Programmé ou non, l’accouchement par césarienne peut générer de l’inquiétude chez les futures mamans. Comment se déroule l’intervention ? Quels seront les différents intervenants ? Pour répondre aux éventuelles interrogations, retrouvez les différentes étapes de l’accouchement par césarienne, afin de vous préparer au mieux à cet accouchement particulier.

Les étapes de l’accouchement par césarienne

Pour raisons médicales, le gynécologue-obstétricien peut programmer un accouchement par césarienne. Une intervention qui induit une opération chirurgicale en bloc opératoire, dans une salle de la maternité dédiée à la césarienne.

La préparation avant l’intervention

Avant l’accouchement par césarienne, une sage-femme accueille les futures parents et installe la maman en salle de naissance. Elle effectue quelques examens de la maman comme la prise de température, l'analyse urinaire, la pose du monitoring, et la mesure de la pression artérielle.

Pour un accouchement par césarienne, certaines préconisations sont également à prendre en compte.

Un accouchement par césarienne induit forcément une mobilité qui est réduite le temps de la convalescence. Ceci peut générer des problèmes de circulation sanguine. Pour éviter d’éventuelles complications, comme une phlébite, le port de bas de contention est fortement recommandé.

La future maman est ainsi encouragée à porter ses bas lors de son accouchement et les conserver plusieurs semaines post-accouchement.

Lors de l’accouchement, la mère doit également être dépourvue de vernis à ongles et de tous bijoux. Pour faciliter l’intervention et éviter d’éventuelles infections, le pubis doit être rasé soit par la maman avant son entrée en maternité, soit par la sage-femme avant l'intervention. La future maman doit porter une tenue stérile composée d'une charlotte, d'une blouse et de chaussons en papier.

Le déroulement de l'accouchement en salle de césarienne

Lors de l’accouchement par césarienne, le papa ou l’accompagnant choisi par la future maman peut être présent s’il le souhaite. Il ou elle sera préparé par la sage-femme et devra également porter une tenue stérile avec une charlotte, une blouse, un masque et des chaussons en papier.

Accompagnée par la sage-femme, la patiente s’installe en salle de césarienne. Une perfusion et un tensiomètre sont appliqués par une infirmière, qui enduit également un désinfectant sur le ventre, le haut des cuisses et dans le dos de la future maman.

Afin de mesurer le rythme cardiaque et le taux d’oxygénation, un capteur est positionné sur la poitrine et le bout d'un de ses doigts.

Puis l’anesthésiste procède à une petite anesthésie locale afin d’insensibiliser la zone où est posée l’aiguille de la rachi-anesthésie, au niveau des vertèbres. L’anesthésie injectée par rachi-anesthésie est un dosage différent de celui pour un accouchement par voie basse avec péridurale et provoque un bloc moteur, afin d’indoloriser complètement le bas du corps de la future maman.

Durant l’accouchement par césarienne, l’anesthésiste reste présent pour veiller au bon déroulement de l’intervention.

Une sonde urinaire est posée et la future maman doit restée complètement allongée sur la table d’opération, les bras en croix.

Un champs opératoire est mis en place. Le drap stérile, installé au niveau du haut du ventre de la mère, cache la vue de celle-ci vers son utérus. Ainsi, la patiente, comme le papa, assistent à l’accouchement sans voir directement l’incision de l’utérus.

L’accouchement par césarienne va ensuite être réalisé par le gynécologue-obstétricien. L’intervention ne dure que quelques minutes et est parfaitement indolore. L’obstétricien pratique une incision de la peau juste au-dessus du pubis, soit dans le bas de l’utérus, de façon horizontale.

Les muscles et tissus sont étirés et une 2e incision intervient au niveau de l’utérus. Le liquide amniotique est aspiré. Puis l’obstétricien procède à la sortie de l’enfant en appuyant légèrement sur le haut du ventre. Il coupe le cordon ombilical et confie le nouveau-né à la sage-femme, qui le pose sur la mère. Le placenta est ensuite retiré. 

La suture se réalise ensuite avec des fils résorbables ou des agrafes. Cette opération dure en moyenne 30 à 45 minutes, puis la maman est emmenée en salle de naissance ou en salle de réveil selon les maternités.

Un agent hospitalier procède ensuite au nettoyage complet du bloc opérateur. Il est le garant de l’hygiène pour accueillir un nouvel accouchement par césarienne.

L’accouchement par césarienne en urgence

Durant un accouchement par voie basse, un accouchement par césarienne peut être décidé. Il s’agit alors d’un accouchement par césarienne dit en urgence.

Il intervient pour garantir la survie de la mère ou de l’enfant, si l’expulsion présente des difficultés. La décision revient au gynécologue-obstétricien de garde, qui est appelé par les sages-femmes.

Le déroulement reste identique à celui d’un accouchement par césarienne programmé, seulement l’intervention est beaucoup plus rapide.

L’installation de la mère en bloc opératoire se retrouve précipitée, ce qui peut parfois générer un traumatisme chez la maman, selon le contexte.

Si la future maman a déjà une péridurale de posée, une dose supplémentaire d’anesthésiant est injectée par l’anesthésiste. Dans le cas où la péridurale n’a pas été réalisée, l’anesthésiste pose une rachi-anesthésie qui a un effet plus rapide que la péridurale.

L’accueil du nouveau-né

Le bébé est enfin arrivé ! Dès la sortie de l'enfant, il est confié à la sage-femme par l'obstétricien puis enveloppé dans un lange avant d'être présenté aux parents. La sage-femme pose le nouveau-né sur sa maman.

Les premiers soins de l’enfant

Pour favoriser les bienfaits du peau à peau et si l’état de santé du bébé le permet, l’enfant peut rester sur sa mère le temps de la suture. Les premiers soins sont ainsi reportés pour privilégier le peau à peau. Une pratique qui peut varier toutefois d'une maternité à l'autre.

Selon les maternités, l’équipe médicale profite de la suture et des soins apportés à la maman pour pratiquer les premiers examens médicaux du nouveau-né.

La sage-femme ou le pédiatre et un auxiliaire de puériculture procèdent à l’analyse morphologique, la pesée, l’évaluation de la tonicité et la prise de température du bébé.

Le papa ou l’accompagnant est invité à assister à ces premiers soins. Une prise de relai qui rassure la future maman. C'est une occasion unique où le papa peut voir son enfant faire ses premiers pas. Un réflexe de naissance qui mesure la motricité du nouveau-né.

Le papa peut aussi profiter de ce moment pour pratiquer le peau à peau avec son enfant, à l’issue de l’examen médical du bébé.

Les bienfaits du peau à peau

Après l’accouchement, la maman est gardée durant 2 heures en observation en salle de naissance. Son enfant lui est emmené pour un contact peau à peau ou pour une première mise au sein.

Dans le cas où la maman est en salle de réveil dans un espace commun, il lui faudra attendre d’être remontée en chambre de suite de couches avant de profiter de son enfant. Elle retrouve ainsi le papa et son enfant qui l'attendent dans sa chambre.

Le contact peau à peau procure des bienfaits reconnus par la Haute autorité de santé. Blotti contre sa mère, le peau à peau rassure et réconforte le nouveau-né, qui reconnait l'odeur et la voix de sa maman.

Si le père prend le relai le temps des soins de la maman, l'enfant, en peau à peau, reconnaît également l'odeur et la voix de son père. Un moment important, qui renforce la relation père-enfant.

 

Références

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